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dimanche 29 décembre 2013

De l'autre côté


Par Laurence Fugier, illustré par Isabelle Carrier, Alice Jeunesse

«Un mur sépare deux pays en guerre. De part et d'autre, une petite fille et un garçon vont entamer un dialogue à travers un ballon qu'ils se renvoient sans cesse, jusqu'à la fin du conflit.»

La bêtise des Grands détruit tout... sauf quand l'enfance se décide à miser sur l'essentiel. Laurence Fugier brode une histoire toute en simplicité et en éloquence faisant vivre au lecteur la triste absurdité de l'entêtement de l'Homme. Nourrie par l'univers visuel coloré, rigolo et sensible d'Isabelle Carrier, cette histoire sans âge distille habilement l'espoir de lendemains plus heureux. Un opuscule tendre et juste qui aide à voir au-delà des murs.


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ☆

dimanche 22 décembre 2013

Là où les crevettes mangent les mouettes


Par Coralie Saudo, illustré par Prisca Le Tandé, Frimousse

«Là où les crevettes mangent les mouettes, méfie-toi des petites bêtes!»

Un délire déjanté pour taquiner gentiment l'enfance et ses craintes farfelues. Coralie Saudo tricote un monde où l'impossible est la norme, où la chaîne alimentaire est sans dessus-dessous. Relançant cette prémisse joyeusement tordue, l'univers visuel de Prisca Le Tandé narre avec une éloquence hilarante le quotidien singulier de cette faune (l'expression des animaux sur le point d'être dévorés est tout simplement exquise!). Un petit morceau d'imaginaire qui illustre bien la richesse des possibles quand l'irrationnel s'en mêle! Savoureux. 


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ☆

Avant, quand y'avait pas l'école...


Par Vincent Malone, illustré par André Bouchard, Seuil jeunesse

«Avant quand y’avait pas l’école, les fusées et la technologie en général c’était au petit bonheur la chance. La connaissance se transmettait de génération en génération grâce au système dit du "bouche à oreille", (à l’époque on disait "bouchekipue à oreillesale"), quand il pleuvait on disait que c’était Dieu qui faisait pipi, et l’orage, boum, Dieu qui pète! Bref tout le monde était bête comme ses pieds!»

Un plongeon rigolo et joyeusement anachronique dans le monde de l'éducation. Vincent Malone et André Bouchard fricotent habilement cette ronde de «Et si...» préhistorique, multipliant les conjectures avec humour, pour le plus grand bonheur des lecteurs. Un délicieux pied-de-nez aux conventions en forme de rigolote leçon d'histoire. Cocasse.


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ☆

samedi 21 décembre 2013

Emily's Quest

Par Lucy Maud Montgomery, série Émilie, tome 3, chez Bantam Books.
Résumé de l'éditeur:
«Emily knows she's going to be a great writer. She also knows that she and her childhood sweetheart, Teddy Kent, will conquer the world together. But when Teddy leaves home to pursue his goal to become an artist at the School of Design in Montreal, Emily's world collapses. With Teddy gone, Emily agrees to marry a man she doesn't love... as she tries to banish all thoughts of Teddy. In her heart, Emily must search for what being a writer really means...»


Une dernière partie enlevante, brodée par la plume toujours aussi délicieusement fleurie et imaginative de L. M. Montgomery. Les personnages et leurs tribulations envoûtent plus que jamais, et les savoureux rebondissements se multiplient au sein de ce cher Blair Water aux allures pourtant si tranquilles. Un plongeon inoubliable au coeur de la création littéraire, de ses exaltations, de ses grands déserts interminables, et de ces quelques rares fois où le fameux «point de chute de l'arc-en-ciel» semble à portée de mains.

Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ★

mardi 17 décembre 2013

Jenny la cow-boy


Écrit et illustré par Jean Gourounas, L'atelier du Poisson Soluble

«Le cheval de Jenny a une trace sur son pelage. Sa maîtresse, en colère, interroge tous les animaux du désert pour trouver le coupable.»

Un désopilant western littéraire pour les enquêteurs en herbe. Jean Gourounas tricote une intrigue rythmée, au verbe délicieusement irrévérencieux et à la chute absolument exquise; comme quoi, ce n'est pas parce qu'on est une cow-boy/shérif aguerrie qu'on a forcément raison!... Un opuscule savoureux à découvrir en famille, pour une rigolade garantie. Chapeau!


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ☆

Jules sur la lune


Écrit et illustré par Paul Martin, Bayard Canada

«Jules adore dessiner. Il dessine depuis toujours. Mais depuis peu, il n'arrive plus à donner vie aux personnages qu'il imagine. Un jour, il reçoit la visite de Bob Batry, son héros interstellaire. Ensemble, ils vont vivre une aventure captivante sur le chemin de l'inspiration.»

Un très (trop?) long périple au coeur de l'expression artistique et de ses écueils. Paul Martin entraîne le lecteur dans la bulle créatrice de Jules, où les muses se font rare depuis un moment, lui rendant la vie impossible. Si la prémisse m'a séduite d'emblée, la narration trop lâche, expliquant tout, tout, tout, sans savoir choisir les pistes pertinentes à développer, m'a malheureusement fait décrocher rapidement. Dommage car l'univers visuel minimaliste de l'album, tout en simplicité et en éloquence sait raconter avec justesse. Une histoire qui aurait gagné à être plus concise et à faire davantage confiance à l'intelligence du lecteur. Un opus à feuilleter tout de même, en se laissant porter par les illustrations.


Lili lui donne: ★ ★ ★ ☆ ☆

Le Tout petit


Écrit et mis en images par Anne Letuffe, Atelier du Poisson Soluble

«Un imagier pour tisser des liens avec le monde.»

Une petite bouffée d'émerveillement qui jette un regard rafraîchissant sur ce qui nous entoure. Maniant la découpe habilement, Anne Letuffe raconte au lecteur tout un monde de possibles, avec éloquence et humour, sans avoir besoin de souffler mot. Un album à dévorer des yeux pour se nourrir l'imaginaire. À mettre entre toutes les petites mains!


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ☆





ATTENTION! Ce livre n'est pas paru en Amérique du Nord:
 sa date de parution demeure indéterminée pour le moment.

Emily Climbs

Par Lucy Maud Montgomery, série Émilie, tome 2, chez Bantam Books.
Résumé de l'éditeur:
«Emily Starr was born with the desire to write. As an orphan living on New Moon Farm, writing helped her face the difficult, lonely times. But now all her friends are going away to high school in nearby Shrewsbury, and her old-fashioned, tyrannical aunt Elizabeth will only let her go if she promises to stop writng! All the same, this is the first step in Emily's climb to success. Once in town, Emily's activities set the Shrewsbury gossips buzzing. But Emily and her friends are confident -- Ilse's a born actress, Teddy's set to be a great artist, and roguish Perry has the makings of a brilliant lawyer. When Emily has her poems published and writes for the town newspaper, success seems to be on its way -- and with it the first whispers of romance. Then Emily is offered a fabulous opportunity, and she must decide if she wants to change her life forever.» 


Personnages toujours aussi craquants de vie!... Ce deuxième tome est un brin plus contemplatif que le premier, la majeure partie de la narration étant supportée par la lecture du journal d'Emily. Toutefois, la magie opère encore et s'installent tranquillement les bases de sa vie de jeune adulte. On ne peut s'empêcher de le lire avidement, pour savoir ce qui arrive à cette bande d'amis aux mille possibles.


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ☆



jeudi 12 décembre 2013

Emily of New Moon

Par Lucy Maud Montgomery, Bantam Books, Émilie 1
Résumé de l'éditeur:
«Emily Starr never knew what it was to be lonely -- until her beloved father died. Now Emily's an orphan, and her mother's snobbish relatives are taking her to live with them at New Moon Farm. She's sure she won't be happy Emily deals with stiff, stern Aunt Elizabeth and her malicious classmates by holding her head high and using her quick wit. Things begin to change when she makes friends: with Teddy, who does marvelous drawings; with Perry, who's sailed all over the world with his father yet has never been to school; and above all, with Ilse, a tomboy with a blazing temper. Amazingly, Emily finds New Moon beautiful and fascinating. With new friends and adventures, Emily might someday think of herself as Emily of New Moon.»

Le début d'une saga douce et vive, remplie de ces mots fleuris et de cette sensibilité qui caractérisent la plume de Montgomery. On sent la parenté avec cette chère Anne, mais Emily et ses singuliers comparses s'inscrivent certainement plus dans la fiction jeunesse. Savoureux et touchant à souhait, et quelle superbe galerie de personnages! À lire en version originale ou en version française, car la traduction de Paule Daveluy est on ne peut plus habile et fidèle au style de Montgomery!




Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ☆




lundi 9 décembre 2013

Marie Solitude


Par Nathalie Ferraris, Soulières, Ma petite vache a mal aux pattes

«Mes parents sont découragés! Ils voudraient que j’aie des tonnes d’amis, comme eux. Mais moi, j’aime m’évader dans ma tête. J’aime le silence et la paix. Je suis une solitaire.»

Une rafraîchissante ode à la solitude, cette mal-aimée de notre époque à l'enfance hyper-stimulée. Nathalie Ferraris fait habilement découvrir au lecteur le monde riche et solitaire de Marie d'une plume simple et candide. Abordant les différences de tempérament sans tomber dans le mélodrame, cet opuscule fait un coquin pied-de-nez à tous ces Parents-Alarmistes qui voient si souvent la Différence comme l'ennemi à abattre. Une bouffée de sensibilité et d'humour pour faire tomber les préjugés. Délicieux!


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ☆

dimanche 8 décembre 2013

Les chroniques d'une fille indigne - J'ai vraiment des parents de base

Par Caroline Allard, illustré par Francis Desharnais, Septentrion, Hamac-Carnets

«Lalie a l'esprit tordu, elle manque totalement de respect à l'égard de quiconque ne partage pas ses opinions et elle est obsédée par tout ce qui concerne les crottes. Bref, impossible de ne pas l'aimer.»

Un opuscule délicieusement grinçant qui remet en perspective cette supposée candeur de l'enfance. Caroline Allard tricote avec habileté et humour les miettes de quotidien de sa désopilante et joyeusement irrévérencieuse Lalie. Pied-de-nez hilarant aux conventions sociales de la parentalité idyllique, ces chroniques décoiffantes dérangent et ravissent sans compromis. À glisser dans le bas de Noël de tous les futurs parents...


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ★

mardi 3 décembre 2013

L'ultime frousse autour du monde


Par Bruno Blanchet, La presse, La Frousse 4

«Après quelques mois de silence, Bruno Blanchet a accepté de publier la fin de ses récits abracadabrants dans cet ultime tome de "La Frousse autour du monde", auquel il a ajouté un tas de nouveaux textes (comme ces précieux conseils de voyage):
-Aux Philippines, j’éviterai de faire du deltaplane pendant la saison des typhons, pour ne pas atterrir au Japon.
-Je demanderai toujours la profondeur du cours d’eau avant de plonger dans de l’eau brune.
-Je ne ferai plus jamais de l’apnée nu dans la Mer Rouge.
-Je m’assurerai toujours que c’est bien une vache qui broute au loin là-bas avant de passer sous la clôture du voisin filipino. Parce que c’est gentil, une vache, et çà court beaucoup moins vite qu’un taureau.
-À Bamako, au Mali, j’éviterai de dire au policier qui vient de m’arrêter que je suis pressé. (…)
-Je transporterai toujours de l’argent Canadian Tire pour offrir aux douaniers du monde entier.
-Je ne mangerai de la viande de chameau crue qu’en cas d’extrême nécessité.
Et partout où j’irai, j’aurai dans mon sac un rouleau de papier de toilette.»


Un retour tant attendu dans le quotidien épistolaire de ce nomade infatigable; l'exquise conclusion d'une inoubliable saga humaine et géographique. On retrouve avec bonheur le Bruno Blanchet aux fourmis dans les jambes, qui croque le monde avec gourmandise, se déstabilise pour mieux se connaître, se fait peur, s'émerveille, s'émeut, trébuche et se relève. On savoure avec lui ces paysages surprenants, ces cultures à découvrir... et ces imprévus qui jonchent inévitablement le parcours. Un tour du monde riche et rocambolesque, raconté avec la simplicité, l'authenticité et l'humour d'un grand sage en sandales, avec des bas blanc. Bonne chance pour la suite, Bruno! Et continue de dévorer le monde sans vergogne et de nous secouer joyeusement le sédentaire...


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ★

dimanche 1 décembre 2013

99 femmes et nous


Écrit par Fanny Saccomanno, Milan

«"On ne naît pas femme, on le devient", avait dit Simone de Beauvoir. Oui, mais être femme, cela n'a jamais été simple ! Il faut dire que, depuis toujours, cette moitié de l'humanité a dû lutter pour être reconnue, pour obtenir les mêmes droits que les hommes, pour être libre tout simplement. Libre de travailler, de devenir mère (ou pas), de voter, de choisir sa vie en fait... Cet ouvrage engagé présente, dans une perspective historique et sociologique, 99 portraits de figures féminines qui ont compté dans l'histoire des femmes et de leur émancipation ; celles qui ont oeuvré pour leurs semblables, les pionnières comme les activistes. Leurs luttes et le parcours pour y arriver sont retracés en dix dossiers thématiques, du travail au pouvoir, en passant par la sexualité, la mode ou la création. 99 femmes et nous s'adresse avant tout aux femmes, aux féministes comme aux moins engagées, pour ne pas oublier que jamais rien n'est acquis et qu'aujourd'hui encore beaucoup reste à faire...»

Une porte d'entrée dynamique et riche au coeur de l'Histoire; histoire modelée par toutes ces femmes qui ont osé au fil du temps, l'Histoire avec un grand «F», en quelque sorte. Fanny Saccomanno aborde avec rigueur la contribution des femmes à l'évolution de la société (dimension trop souvent occultée) tout en sachant demeurer concise et surtout d'un enthousiasme contagieux, de quoi titiller définitivement la curiosité du lecteur. Déclinant la liberté sous toutes ses formes (celles d'être soi, de se dépasser, de savoir, de décider, de créer, etc.), l'auteure présente les figures marquantes de chaque mouvement d'une plume joyeusement anecdotique et indiscutablement efficace. Un tour d'horizon historique incontournable, faisant tomber les oeillères, et cultivant l'ouverture. À grappiller au petit bonheur... 


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ☆ 

Émile a froid


Par Vincent Cuvellier, illustré par Ronan Badel, Gallimard Jeunesse, Giboulées

«Aujourd'hui... Émile a froid. C'est comme ça et pas autrement!»

Le retour d'Émile, le délicieux, et de sa logique joyeusement déroutante. Vincent Cuvellier récidive, narrant avec humour et aplomb le rafraîchissant et implacable raisonnement de l'enfance. Portée par l'éloquence toute en finesse de l'univers visuel de Ronan Badel, la trame de cette histoire rigolote est impeccablement construite, menant le lecteur par le bout du nez jusqu'à une chute hilarante. Un petit bonheur d'excentricité à savourer sans tarder.


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ☆

mardi 26 novembre 2013

Lady Megan - Le Cercle des Confidentes


Par Jennifer McGowan, Milan, Macadam, Le Cercle des confidentes 1

«Elles sont cinq. Cinq jeunes femmes aux talents extraordinaires. Cinq espionnes de la reine Elisabeth 1re d’Angleterre. Elles sont ses yeux, ses oreilles. Chacune est unique. Voici l’histoire de la première d’entre elles, Lady Megan!»

Un plongeon haletant au coeur des intrigues inquiétantes de la Cour d'Elizabeth I. Jennifer McGowan entraîne le lecteur dans les dédales tordus de la politique religieuse de l'époque, emmêlant joyeusement les pistes, multipliant les rencontres impromptues et ébranlant sans vergogne les certitudes. Si la mise en contexte m'a d'abord semblé un poil laborieuse, j'ai finalement été happée dès la première mission de Megan, dévorant littéralement son évolution fulgurante au sein de ce singulier et tortueux entourage mondain. Un mystère bien étoffé (à la chute un soupçon trop gnan-gnan peut-être), qui m'a laissée pantelante et définitivement impatiente de connaître la suite! 


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ☆


Pour le lire en version originale

jeudi 21 novembre 2013

Charlie Shampooing - Le garçon qui refusait de se laver les cheveux


Écrit et illustré par Karen George, Bayard Canada

«Viens rencontrer Charlie Shampooing dans une histoire à faire desser les cheveux sur la tête et qui te convaincra de troquer ta tignasse rebelle contre une coiffure impeccable grâce à un bon lavage, une coupe et un mise en plis.»

Une cocasse petite pirouette capillaire pour rigoler en famille. Karen George narre avec humour le destin délicieusement ironique de Charlie. S'épanouissant au coeur d'un univers visuel habilement ébouriffé (!), aux personnages colorés et à la conception graphique virevoltante, cette histoire rocambolesque réjouira les jeunes rebelles boudant l'incontournable bain quotidien. Un joyeux pied-de-nez aux règles immuables de l'enfance, à mettre entre toutes les mains.


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ☆





Pour le lire en version originale

mercredi 20 novembre 2013

Wilma Tenderfoot and the Case of the Frozen Hearts


Par Emma Kennedy, Pan Mcmillan, Wilma Tenderfoot 1

«A stolen jewel. Some frozen hearts. And a fish scale. Sounds like a case for Wilma Tenderfoot!
Wilma Tenderfoot dreams of one day becoming assistant to the world-famous and very serious detective Theodore P. Goodman. But the last thing Mr Goodman wants is a small and slightly accident-prone sidekick - especially one with an over-friendly beagle called Pickle who keeps eating all the clues. Still, be warned - Wilma Tenderfoot may be small, but she is very determined!»

Une enquête enlevante et délicieusement irrévérencieuse pour Wilma Tenderfoot, fine limière en devenir. Emma Kennedy tricote avec habileté et une malicieuse inventivité la trame narrative de cette intrigue saugrenue. Plongeant le lecteur dans l'univers joyeusement déjanté de Cooper Island - une île jamais découverte, à cause de la négligence d'un Marco Polo surmené -, l'auteure emmêle astucieusement les pistes, multiplie les obstacles et secoue le Destin sans ménagement. On s'attache immédiatement à tous les personnages, du plus vilain au plus doux, en se réjouissant surtout des élucubrations cocasses de Wilma, héroïne savoureuse à la candeur échevelée et à la détermination sans failles. Un petit bijou de mystère, finement tissé, qui en fera rigoler plus d'un... Vivement la suite!


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ★




Pour le lire en version française

lundi 18 novembre 2013

Le lion et l'oiseau


Écrit et illustré par Marianne Dubuc, La Pastèque

«Un jour d'automne, le lion trouve un oiseau blessé près de son jardin. C'est le début d'une amitié...»

Une douce rencontre. Improbable et pourtant si authentique. C'est l'histoire d'un lion et de son ami, l'oiseau. Des hasards de la vie, des bonheurs inattendus et des adieux inévitables. Mais c'est aussi, et surtout, un tendre plongeon dans l'essentiel et le précieux. Marianne Dubuc brode finement un petit bijou de trame narrative, maniant avec éloquence les mots et les traits, les silences et les pages blanches. Une histoire vieille comme le monde qui prend le temps de raconter la vie à sa manière. Sublime et incontournable.


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ★

mercredi 13 novembre 2013

Mignus Wizard et le secret de la maison Tramblebone


Par Ian Ogilvy, illustré par Éric Héliot, Bayard jeunesse, Mignus Wizard 1

«Mignus est orphelin. Il vit avec son tuteur, Basil Tramblebone, un sinistre personnage, dans une horrible maison isolée, qui suinte la crasse. Cependant, le grenier abrite une véritable merveille: Basil y a construit un incroyable réseau de trains miniatures! Autour du circuit, il a reproduit une ville dans ses moindres détails, peuplée de petits personnages en plastique qui paraissent presque vivants. Mais Mignus n'a pas le droit d'y toucher. Jusqu'au jour où le garçon, bravant l'interdiction, s'introduit dans le grenier en cachette. Hélas, Basil le surprend, et sa colère est terrible : "Le châtiment pour avoir joué avec mon circuit de trains sans ma permission, c'est que tu vas désormais jouer dedans, avec mon entière permission...".»

Une aventure joyeusement saugrenue que ces premiers pas dans le monde de Mignus Wisard! Ian Ogilvy plonge le lecteur dans un périple époustouflant, où rocambolesque et improbable viennent compliquer délicieusement le cours des choses. Cheminant tant bien que mal dans un univers déjanté, vers un salut qui semble d'emblée hors de leur portée (littéralement, ou presque!), Mignus et sa désopilante bande de compagnons de fortune vont pourtant faire basculer l'ordre malicieusement établi, en bousculant les certitudes au passage. Le premier tome habile et astucieux d'une série à dévorer sans tarder!


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ☆

dimanche 10 novembre 2013

L'anniversaire


Par Michaël Escoffier, illustré par Kris Di Giacomo, Kaleidoscope

«Il y a de l'anniversaire dans l'air! La biche a préparé une brioche. Le lapin a accroché des lampions. Tiens, mais... où est passé le perroquet?»

Une fête rigolote et farfelue à souhait. Michaël Escoffier tricote astucieusement une narration en apparence toute simple, rivalisant d'une délicieuse inventivité, et faisant fuser les lettres sans crier gare et s'emboîter, pour le plus grand plaisir du lecteur, les mots les uns dans les autres. Relancé par l'univers visuel coquin et joyeusement déjanté de Kris Di Giacomo, cet extraordinaire délire littéraire ravit dès la première page, chatouillant sans vergogne l'imaginaire et faisant fuser les rires à coup sûr grâce à une chute on ne peut plus spectaculaire. Un opuscule indispensable à savourer en famille.


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ★









jeudi 7 novembre 2013

Au coin de la rue


Écrit et illustré par Yann Autret, Milan

«Quand on revient de l'école, on ne sait pas ce qu'on va trouver au coin de la rue. Une princesse aux yeux clairs? La route des étoiles? Et si, ce soir, le chemin détournait sa route? Juste une fois. Pour rigoler.»

Un délire exquis, vestige d'une enfance où rien n'est impossible. Yann Autret tisse habilement une histoire toute simple, délectable à souhait, invitant joyeusement le lecteur de l'autre côté du miroir, au coeur d'un imaginaire déjanté où l'improbable et le saugrenu font la loi. Une ode à la vivacité et à l'audace qui vous fera espérer le prochain coin de rue...


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ☆



Thème abordé: Imaginaire

Quelle sacrée chance!


Par Sandrine Beau, illustré par Marion Arbona, Les 400 coups, Carré Blanc

«Si Mamie n'avait pas aimé Papi... 
Si Papi n'avait pas aimé Mamie... 
Maman ne serait pas née. 

Si Mémé n'avait pas aimé Pépé... 
Si Pépé n'avait pas aimé Mémé... 

Voici l'histoire, amoureuse, de toutes ces rencontres, ces regards et ces choix qui font que nous sommes ce que nous sommes. Un livre sur la vie, mais, surtout, un livre sur la famille.»

Une rigolote leçon de probabilité, portée par une douce brise de tendresse. Sandrine Beau entraîne le lecteur dans une ronde de «Et si...?», entremêlant coïncidence et destin dans une narration qui démystifie joyeusement le cycle de la vie. Racontant avec finesse ce cycle perpétuel de rencontres délicieusement improbables en le nichant au creux d'un vénérable (et sublime!) arbre généalogique, l'univers visuel de Marion Arbona, chaleureux et touffu, fait s'épanouir la narration avec éloquence. Un album audacieux qui aborde avec sensibilité et humour le fil parfois ténu qui permet à la vie de se perpétuer.


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ☆


Thème abordé: Cycle de la vie

mercredi 6 novembre 2013

Qu'est-ce que je m'ennuie


Par Christine Naumann-Villemin, illustré par François Soutif, Kaleidoscope

«Dire que, parfois, il suffit de lever le nez! Il y a tellement de choses incroyables qui se passent autour de nous! Mais, quand on ne les voit pas, il n’y a rien à faire, on ne les voit pas...»

Un petit bonheur de livre pour ceux et celles qui refusent de voir. Christine Naumann-Villemin narre l'Ennui, le Grand, l'Invincible, celui qui tricote l'enfance en noir et blanc, ce à quoi réplique l'imaginaire déjanté de François Soutif, colorant la vie au passage à grands coups d'improbable; un agile dialogue, où finesse et humour ouvrent l'horizon sur tous les possibles. Décidément un incontournable des journées grises, pour faire sourire les pessimistes et rigoler les renfrognés. Exquis. 


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ★

Portée disparue


Par Caroline Terrée, Milan, Macadam, CSU 1

«Je m'accroupis devant l'entrée de la grotte et, en découvrant l'intérieur, je bloque ma respiration. Comme si mon souffle pouvait détruire à lui seul les indices figés dans le faisceau de ma lampe : l'empreinte d'un corps humain recroquevillé sur le sable humide, les genoux relevés, le menton collé contre la poitrine. Sur le parking d'une forêt de Vancouver, la voiture d'une jeune femme est retrouvée abandonnée. C'est celle de Rachel Cross. 24 ans, étudiante... et fille unique d'un sénateur américain multimillionnaire. Fugue? Enlèvement? Assassinat? Pour Kate Kovacs et son équipe du CSU (Crime Support Unit), tout est possible. Et le temps est compté...»

Friande de séries télévisées où médico-légal et équipe spéciale d'intervention entremêlent joyeusement leur mandat, je lorgne la série CSU de Caroline Terrée depuis un bon moment sur les étagères. Je m'y suis donc finalement plongée, abordant le premier tome les yeux brillants, gourmande à l'avance. Et j'ai été un brin déçue, malheureusement. Si la prémisse est prometteuse, les pistes stimulantes à souhait, et les personnages fascinants, la narration froidement systématique de Caroline Terrée m'a empêchée de me sentir concernée par le suspense; à trop vouloir décrire et expliquer, même l'inutile, sans faire confiance à l'imagination et à l'intelligence, le fil ténu qui lie le lecteur à l'auteur ne tient pas toujours le coup. Une découverte douce-amère donc, d'une série au fort potentiel. Curieuse comme je suis, toutefois, je tenterai sûrement ma chance avec un deuxième tome, question d'apprendre à mieux connaître cette singulière bande d'enquêteurs!...


Lili lui donne: ★ ★ ★ ☆ ☆

samedi 2 novembre 2013

Le Noël de Marguerite


Par India Desjardins, illustré par Pascal Blanchet, La Pastèque

«Une dame âgée a renoncé aux fêtes de Noël. Elle préfère désormais rester bien confortablement chez elle. Ainsi, elle ne risque pas de s’exposer à tous les dangers comme glisser sur un trottoir glacé, attraper la grippe ou se faire attaquer par un brigand. Au moment où elle s’apprête à prendre un repas bien tranquillement assise devant sa télévision, on sonne à sa porte...»

Un sublime album signé par l'improbable et surprenant duo de créateurs India Desjardins/Pascal Blanchet. Si la narration touchante de la plume de plus en plus mature d'India Desjardins titille agréablement le plaisir du lecteur, l'histoire s'épanouit pleinement grâce à l'inventivité et à l'éloquence de l'univers visuel de Pascal Blanchet. En effet, jouant habilement avec les points de vue, la texture du papier, et tirant profit d'un fin travail d'ombres et de lumières, ses illustrations étoffent la trame narrative, relançant le lecteur avec justesse et humour, le plongeant avec délice dans cet univers vieillot, à la sensibilité infinie, dont lui seul a le secret. Un livre à savourer, tout doucement, à lire et à relire, et à offrir à tout vent. Exquis.


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ★ 


jeudi 31 octobre 2013

Le vampire de Castille


Par Anne-Sophie Silvestre, Flammarion, Eulalie de Potimaron 5

«Marie-Louise est désormais Reine d'Espagne, et Eulalie son écuyère. Madrid et la Castille se révèlent riches en découvertes, mystères et rencontres. Que Versailles est donc loin!»

Il venait pourtant à peine d'arriver sur les étagères de ma biblio... mais je n'ai pas pu m'empêcher de le dévorer d'une traite! Prenez garde, le tout nouveau tome d'Eulalie ensorcelle dès les premières pages... Anne-Sophie Silvestre entraîne cette fois le lecteur dans des contrées inconnues, à la découverte de la belle et mystérieuse Espagne. Rebondissements, machinations, divination et morts inexpliquées s'y côtoient habilement, enchevêtrés de plume de maître par l'auteure, dans une narration enlevante. On frétille, on s'émeut, on espère, chevauchant Hawk sans répit et visitant d'étranges médecins-faiseurs-de-miracles. On quitte à regret Eulalie, la délicieuse téméraire, et sa bande de complices aux airs faussement sages, au coeur d'un suspense adroitement construit, laissant présager une suite que je meurs déjà d'envie de lire. Portée par une des plus délectables héroïnes que j'ai eu le bonheur de rencontrer au hasard de mes lectures - un dosage parfait de détermination farouche, de sensibilité et de vivacité - cette série est définitivement un incontournable de la littérature jeunesse.



Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ★

mercredi 30 octobre 2013

L'espionne fonde son club


Par Marie-Aude Murail, Bayard jeunesse, L'espionne 1

«Romarine a une vocation : plus tard, elle sera espionne. Et puisque la vie quotidienne fourmille de mystères à éclaircir, elle va s'entraîner tout de suite ! Que mijotent Boubouillasse, sa soeur, et Noël, son frère, dans le secret de leur chambre? Quel peut bien être le prénom de la maîtresse? Que cache la vieille voisine dans ses cannes? Pour résoudre ces énigmes, Romarine met sa technique au point : gadgets, messages codés, tenues de camouflage... Attention, l'Espionne enquête!»

Intrigue et espionnage, à la sauce Romarine, ou comment rendre le quotidien tout sauf banal. Marie-Aude Murail tricote une vie remplie de rebondissements à une joyeuse bande de personnages; bande menée habilement par l'hilarante Romarine, agente secrète en devenir, et à l'imagination débordante. Si la plume fine et cocasse de l'auteure concocte toujours autant de petits bonheurs littéraires (les délicieuses réparties de Romarine sont une réussite, vraiment!), on trébuche par contre sur la construction de la trame narrative: les pistes à suivre se multiplient, les intrigues démarrent trop lentement et se termine souvent en queue de poisson. Chacune des quatre aventures de cette compilation comporte pourtant son lot de prémisses astucieuses, mais étrangement, elles sont vite abandonnées au profit d'une galipette cousue de fil blanc en guise de mot de la fin. Dommage. Cette fois, la Marie-Aude Murail que je dévore avidement depuis toujours, qui a créé la rigolote série des Émilien, l'indétrônable série des Nils Hazard, sans compter le magistral Miss Charity, déçoit un brin l'admiratrice invétérée que je suis, par une inhabituelle maladresse structurale. Cela dit, ça demeure une série à découvrir, pour les 7-8 ans, ne serait-ce que pour la savoureuse galerie de personnages.


Lili lui donne: ★ ★ ★ ☆ ☆

lundi 28 octobre 2013

Nuit d'orage


Par Michèle Lemieux, Les 400 coups, Carré Blanc

«Il est l'heure d'aller se coucher. En compagnie de son chien, une jeune fille se met au lit. Nous passerons une nuit entière avec elle et nous serons témoins de ses questions et de ses grandes interrogations existentielles.»

Une fine errance philosophique, toute en délicatesse. Michèle Lemieux mène habilement le bal, brodant la narration de ses mots justes, et taquinant tendrement l'infini des possibles. Relançant avec éloquence le monologue inquisiteur du personnage principal, son univers visuel aux traits simples et évocateurs sort des sentiers battus, balayant la logique cartésienne ronronnante et suggérant audacieusement un périple existentiel vertigineux. Véritable joyau littéraire, cet opus singulier et sans âge interpelle sans vergogne et secoue joyeusement les repères. Un délice stimulant à savourer tout doucement...


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★  

samedi 26 octobre 2013

Just One Evil Act


Par Elizabeth George, Dutton Books, Inspecteur Lynley et Sergent Havers 18

«Barbara is at a loss: the daughter of her friend Taymullah Azhar has been taken by her mother, and Barbara can’t really help—Azhar had never married Angelina, and his name isn’t on Hadiyyah’s, their daughter’s, birth certificate. He has no legal claim. Azhar and Barbara hire a private detective, but the trail goes cold. Azhar is just beginning to accept his soul-crushing loss when Angelina reappears with shocking news: Hadiyyah is missing, kidnapped from an Italian marketplace. The Italian police are investigating, and the Yard won’t get involved, until Barbara takes matters into her own hands — at the risk of her own career. As both Barbara and her partner, Inspector Thomas Lynley, soon discover, the case is far more complex than a typical kidnapping, revealing secrets that could have far-reaching effects outside of the investigation. With both her job and the life of a little girl on the line, Barbara must decide what matters most, and how far she’s willing to go to protect it.»

Un plongeon vertigineux dans les méandres de l'âme humaine. Elizabeth George tricote avec finesse une intrigue aux mille détours, déconstruisant les idées reçues, se jouant habilement de la candeur du lecteur, faisant trébucher, implacable, ses personnages sur la fine ligne qui sépare le Bien du Mal. Dans un enchaînement astucieusement labyrinthique de revirements et de machinations désespérées, l'auteure réfute avec détermination la notion de destin, démontrant au final que si on ne peut prévoir les écueils qui joncheront notre existence, nos réactions à ceux-ci, par contre, façonneront indiscutablement la suite des choses. Un opus délicieusement tordu, tout en finesse et en nuances, ode à l'humanité, à ses failles et à la puissance inexorable de l'instinct de survie. À dévorer sans retenu. 


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ★


lundi 21 octobre 2013

L'éphémère


Écrit et illustré par Stéphane Sénégas, Kaleidoscope

«Deux frères découvrent un drôle de petit insecte, un éphémère. Lorsqu'ils comprennent que leur nouvel ami ne vit qu'un seul jour, ils décident de tout faire pour que cette journée unique soit mémorable.»

Dans la fébrilité de notre quotidien bien rempli, les journées n'ont pas assez d'heures et le temps file à vive allure. Et pourtant, envers et contre tout, la vie s'écoule, inexorable, insaisissable. La vie est courte. Trop courte parfois. Mais pas autant que celle de l'éphémère: une journée, une seule, c'est tout ce qu'il a. Trop peu, me direz-vous? Eh bien, ça dépend de ce qu'on en fait. Avec cet album, Stéphane Sénégas aborde le délicat sujet de la mort en misant audacieusement sur la vie: après tout, comme la mort peut frapper à tout moment, mieux vaut se délecter de la vie sans attendre. À travers une histoire toute simple, il brode avec sensibilité, finesse et humour, tricotant habilement sa narration sans tomber dans le gnan-gnan éducatif et proposant au lecteur un univers visuel chaleureux et cocasse. Un opuscule éloquent, ode au fameux «Carpe Diem», qu'il fait bon savourer en famille.


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ☆


Thèmes  abordés:  Mort, Deuil

samedi 19 octobre 2013

Apolline et le chat masqué


Écrit et illustré par Chris Riddell, Milan, Apolline 1

«Des chiens d'appartement disparaissent sans laisser de trace. Bizarre, bizarre... Qu'est-il arrivé à ces adorables toutous? Apolline et monsieur Munroe sont sur une piste. Mais chut!... Ils ne doivent pas être repérés.»

Une héroïne qui n'a pas froid aux yeux, un animal de compagnie comme il n'y en a pas deux et une maison joyeusement chaotique: la recette est parfaite pour une aventure mémorable. Grâce à une intrigue enlevante et à un univers visuel délicieusement déjanté, aux apartés savoureuses (les cartes postales des parents absents sont des bijoux hilarants, entre autres détails), Chris Riddell plonge le lecteur dans un monde singulier, aux personnages rocambolesques. On ne peut qu'aimer M. Munroe, son silence et sa tignasse rebelle, et qu'envier la liberté aux mille possibles d'Apolline, qui n'est d'ailleurs pas sans rappeler celle d'Eloise, dans la série de Kay Thompson. Dans ce monde où l'étrange et l'improbable se relancent au quotidien, on suit avec bonheur ce drôle de duo d'enquêteurs, amis pour la vie, dans leur chasse aux vilains. Le premier tome délectable d'une série à dévorer!...


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ★


Pour le lire en version originale

mardi 15 octobre 2013

Monstres en vrac


Écrit et illustré par Élise Gravel, Les 400 coups

«La Monstrerie est fière de vous présenter sa nouvelle collection de monstres pour emporter. Des piquants, des doux, des puants, des mous: entrez, il y en a pour tous les goûts!»

Enfin, des nouvelles déjantées de la fameuse Monstrerie! Élise Gravel manie habilement, cette fois encore, les pinceaux et les mots, concoctant au lecteur un mélange exquis d'humour décapant et de personnages saugrenus. Indiscutablement dégoûtants et irrésistiblement attachants, ces monstres fraîchement disponibles feront la joie des plus petits (et des éternels candides); un coup de coeur pour les insupportables Popilles, le tendre robuste Farluche et le bisouvore Octomoulf. Faudra bien surveiller les sacs d'école: un monstre peut si vite s'y dissimuler! Une ode hilarante au farfelu et à l'improbable.


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ☆

Mon père Marco, ma fille Flavie


Par France Lorrain, illustré par André Rivest, Bayard Canada, Cheval Masqué, Au pas

«Flavie aime beaucoup son papa Marco. Sauf... quand il se fait remarquer au soccer, à l'épicerie ou devant ses amis. Marco, lui, aime aussi sa fille Flavie. Sauf... quand elle exagère! Marco et Flavie finiront-ils par rigoler?»

Un petit clin d'oeil rempli d'humour et de tendresse pour lecteurs en herbe. France Lorrain récidive dans sa coquine série intergénérationelle (collection Cheval Masqué, chez Bayard Canada), en opposant cette fois le point de vue d'une fillette à celui de son père; un plongeon habile dans les perceptions rigolotes et délicieusement irrévérencieuses de l'une et de l'autre. Tout en candeur et authenticité, ce court roman secoue les idées reçues sur les relations parents-enfants, ramenant avec justesse un peu de lucidité et d'humanité au coeur de ces rapports trop souvent idéalisés par la littérature jeunesse. Une savoureuse façon de réaliser qu'en famille, on rit beaucoup, on grince parfois des dents, on rouspète sans fin, mais au fond, ce qui nous unit, c'est l'amour, imparfait et inconditionnel.


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ☆

dimanche 13 octobre 2013

Le catalogue de robots


Par Jean-Pierre Guillet, illustré par Jessica Lindsay, Bayard Canada, Cheval masqué, Grand Galop

«Aimerais-tu avoir un robot qui fait les devoirs à ta place? Qui répond à l'enseignante pour toi? Qui range ta chambre? Qui est un champion dans tous les sports? C'est ce qui est offert à Aubert lorsqu'il trouve un catalogue électronique dans la boîte aux lettres. "C'est sûrement une blague", se dit d'abord le garçon. À moins que l'étrange objet vienne d'une autre dimension? Les robots existent peut-être vraiment... Aubert se laissera-t-il tenter?»

Qui n'a pas jamais souhaité avoir un robot-à-tout-faire? Jean-Pierre Guillet entraîne le lecteur dans un monde où la technologie tombe du ciel, sans crier gare, et semble être la panacée à tous les irritants de l'enfance (adieu les devoirs et le ménage!). Solution rêvée? Eh bien, tout ne sera pas si facile...  En effet, avant qu'Aubert n'ait le temps de savourer sa victoire sur les incontournables de son quotidien, les machines, pourtant programmées de bonne foi, feront de sa vie un chaos labyrinthique, allant de dérapages en catastrophes. Flirtant habilement avec la science-fiction, ce savoureux opuscule happe le lecteur dès la première page, multipliant les péripéties et, par le biais d'une chute audacieuse, stimule la réflexion avec intelligence, sans tomber dans l'ostensiblement pédagogique. Avec son intrigue bien ficelée, sa mise en page sobre et ses illustrations cocasses, ce premier titre du niveau «Grand Galop» de la collection Cheval Masqué charmera à coup sûr les jeunes lecteurs.


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ★

jeudi 10 octobre 2013

Pomme S


Par Éric Plamondon, Le Quartanier, Série QR, 1984 t. 3

«L’ordinateur est la plus puissante machine de l’humanité. Son histoire, c’est celle de Turing, de Babbage, de Byron, d’Einstein, de Pascal et d’Orwell. C’est aussi celle des automates, des métiers à tisser, de la machine à écrire et de l’ampoule électrique. Pour Gabriel Rivages, c’est d’abord l’histoire de Steve Jobs, enfant adopté, ancien hippie, employé chez Atari, père de Lisa, créateur du Macintosh et storyteller. Prométhée est puni. Des enfants naissent. Al-Kharezmi invente l’algèbre. On se tire le Yi King. On peint des chefs-d’œuvre. On fait la guerre. Bugs Bunny imite Tarzan à Hawaï. C’est la finale du Super Bowl: 1984 ne sera pas comme 1984. Brautigan écrit Tous veillés par des machines de grâce aimante et un père admire son fils.»

Comme un dernier tour de piste avant la révélation du tableau final, voici (enfin!) arrivée chez nos libraires cette conclusion de la trilogie 1984. Je l'ai attendue, patiemment (et impatiemment!), j'ai regardé s'étirer les mois entre la parution de Mayonnaise et celle de cet ultime opus, me réjouissant à l'avance d'un dernier plongeon dans l'univers en poupées russes de cet auteur singulier. Eh bien, je me suis régalée... Éric Plamondon persiste et signe, de sa plume juste, déconstruisant habilement sa trame narrative, multipliant les astucieuses digressions et, à l'instar du sujet de son roman, Steve Jobs, «reliant les éléments disparates» («connecting the dots») dans une délicieuse tombée de rideaux. Pomme S, c'est bien sûr Steve Jobs, le controversé visionnaire, mais aussi Gabriel Rivages, alter ego de l'auteur, explorant sa source créatrice, puis la Machine, la machine avec un grand «M», mais aussi, et surtout, l'humain. L'humain et ses contradictions. L'humain et ses failles. L'humain et son humanité. La vie et l'ironie de ses hasards. 1984 n'aura donc en effet pas été comme le 1984 d'Orwell... mais en 2013, avec la Machine ronronnant dans nos vies, en est-on si loin? À déguster absolument...



Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ☆



mardi 8 octobre 2013

Loula part pour l'Afrique


Écrit et illustré par Anne Villeneuve, Bayard Canada

«Fatiguée de ses trois terribles frères, Loula décide de s'enfuir... en Afrique. Elle emporte l'essentiel: son chat en peluche, son service à thé et son plus beau dessin.»

Un petit bijou d'album, tendre et charmant comme on les aime. Anne Villeneuve plonge le lecteur dans le doux imaginaire de l'enfance aux lieux pas tout à fait réels, mais aux émotions tout ce qu'il y a de plus authentiques; on suit avec délice la pétulante Loula et Gilbert-le-chauffeur-au-coeur-encore-jeune, guidant sa protégée dans un safari joyeusement improbable. Relançant habilement la narration, l'univers visuel accompagne le lecteur tout en finesse avec ses traits ébouriffés mais ô combien éloquents, sa palette sensible aux teintes délavées et sa façon toute simple (mais si juste!) de raconter l'évolution de la colère de Loula (un petit nuage de grisaille flottant au dessus de la tête de la fillette, et s'effaçant au fur et à mesure que le plaisir s'installe). Un opuscule émouvant qui sait dire ce que l'enfant peine parfois à exprimer. Sublime.


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ★



Pour le lire en version originale

French Kiss 1986


Par Michel Falardeau, Glénat Québec

«Lucas et sa petite soeur Leïa demandent à leur père comment il a rencontré maman. D'abord surpris par cette question, les parents se laisseront convaincre de raconter leur histoire qui les transportera au coeur d'une fabuleuse épopée durant l'été 1986. Une aventure où se mêlent premières amours et guerre de pirates...»

Une rafraîchissante bouffée de pré-adolescence dans ce qu'elle a de plus authentique: un mélange de candeur, de cruauté et de vulnérabilité. À travers cette «Guerre des tuques» estivale, Michel Falardeau entraîne le lecteur au coeur de l'humain, de ses contradictions, de ses failles et de son incroyable capacité d'adaptation. Évoquant l'impétuosité de la jeunesse, l'univers visuel échevelé et éloquent de cette BD singulière enrichit avec justesse la scénarisation habile de l'auteur. Un coup de coeur pour les références à la culture musicale et télévisuelle des mythiques années 1980 (vive Les Cités d'Or!), surtout ces savoureux petits intermèdes où Étienne massacre inconsciemment les hits de l'époque en les chantant à tue-tête sans en comprendre un traître mot! Un touchant opus bédéesque à découvrir...


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ☆

lundi 7 octobre 2013

Animaux ABC et 123


Collectif, Bayard Canada

«Ces documentaires proposent d’apprendre l’alphabet et d'apprendre à compter à l’enfant, tout en lui montrant plusieurs espèces d’animaux.»

Deux imagiers tout neufs, parfaits pour les 4 à 6 ans! Revisitant l'alphabet avec une pléthore d'animaux, des plus connus aux saugrenus (moi, le quetzal et le wombat, je connaissais pas...), Animaux ABC permet d'allier découverte de la faune et apprentissage de la lecture. Et saviez-vous qu'il existe au moins 20 grenouilles à l'allure différente? Eh bien, Animaux 123 le prouvera en proposant à l'enfant de parfaire sa maîtrise de la numératie tout en appréciant la variété qui existe dans la nature, au sein d'une même espèce. Un petit bémol pour le support physique: les illustrations détaillées à souhait auraient gagné à être présentées sur papier glacé plutôt que sur un papier mat qui en atténue la précision. Mais malgré ce léger inconfort dans la conception graphique, ces imagiers valent vraiment le détour! À mettre sans faute sous le nez de vos petits curieux, pour des heures de joyeuse observation.


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ☆

vendredi 4 octobre 2013

À toi pour l'éternité


Par Daniel Glattauer, Grasset

«Quelle dose d'amour pouvons-nous supporter? Par hasard, Judith rencontre Hannes dans un supermarché. Quelques jours plus tard, il entre dans sa boutique de luminaires. Hannes est architecte, il est craquant, le gendre dont rêve toute belle-mère. Les amies de Judith tombent sous le charme. Alors pourquoi Judith n'arrive-t-elle pas à se laisser aller et à profiter de l'occasion?»

Après le doux délice épistolaire de Quand souffle le vent du Nord et de La septième vague, Daniel Glattauer plonge cette fois le lecteur, d'une plume fine et juste, dans une idylle dérangeante, évoluant avec agilité sur la mince ligne qui sépare l'âme humaine de la folie. Impuissant, le lecteur voit naître, puis se construire à une vitesse fulgurante, le tourbillon dévastateur de l'obsession, conduisant à la déchéance d'esprits pourtant sains. Alliant avec astuce, humour, amour, détresse et espoir, cet opus troublant secoue sans ménagement la foi en l'autre. Âmes fragiles et imaginaire impressionnable, s'abstenir...


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ☆

mardi 1 octobre 2013

Basile et Professeur Boule de poils


Écrit et illustré par Ashley Spires, Scholastic, Basile 5

«Basile, Gordy et capitaine Mimi sont surpris d'apprendre que leurs humains partent en voyage sans eux. Pour aggraver les choses, l'hôtel où les animaux de l'espace pensaient séjourner est en fait une clinique vétérinaire! Ils doivent s'échapper! Tant qu'ils restent ensemble, tout est possible... jusqu'à ce qu'ils tombent sur un laboratoire secret dirigé par un professeur qui travaille pour les extraterrestres. Les animaux de l'espace peuvent-ils l'arrêter, sauver le vétérinaire et vaincre l'ennemi? Mais surtout, vont-ils un jour retourner chez leurs humains?»

Chaque fois qu'un nouveau tome de la série Basile se pointe le bout du livre, je me précipite joyeusement pour le lire. Or, cette fois, j'ai été un poil déçue, je dois l'avouer. Certes, on retrouve avec bonheur le fameux trio d'animaux de compagnie interstellaires (Ah! ces Basile, Gordy et Capitaine Mimi! Sublimes!), leur humour et leurs expressions faciales désopilantes, mais leur aventure manque de piquant; la mise en contexte tire en longueur et le dénouement tombe un peu à plat, ce qui fait que le rire fuse moins et que la magie n'opère pas vraiment. Dommage car la prémisse était prometteuse (l'abandon d'animaux de compagnie demeure malheureusement une réalité encore aujourd'hui). En espérant que le prochain tome replonge le lecteur dans le délectable style du début de la série: cocasse, ironique et fin.


Lili lui donne: ★ ★ ★ ☆ ☆

Un verger dans le ventre


Par Simon Boulerice, illustré par Gérard DuBois, La Courte Échelle

«- Moi, je mange mes pommes en entier. Enfin, presque.
- Et les pépins, tu les avales aussi? me demande Rémi
- Pourquoi?
- Tu ne sais pas que, si tu manges un seul pépin, un pommier peut pousser dans ton ventre?
Oh là là! J'ai peur! J'ai un verger qui pousse dans mon ventre.»

Une bouffée de candeur toute enfantine, mémoire d'un âge de la vie où la parole des amis fait foi de Loi. Simon Boulerice chuchote une histoire toute en finesse et en poésie, esquissant habilement ce vertige de l'inconnu propre à l'enfance, ce moment où l'imaginaire supplante le réel, rendant l'improbable inéluctable. De concert avec cette douce narration, l'univers visuel de Gérard Dubois, à la palette tendrement vieillotte et à l'audacieuse utilisation de textures, fait s'épanouir l'essentiel, faisant vibrer cette étrange épopée d'une vérité émouvante. Un sublime et délicat plongeon dans la logique implacable de l'irrationnel.


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ★

lundi 23 septembre 2013

Le loup des sables


Par Asa Lind, illustré par Violaine Leroy, Bayard Jeunesse, Estampillette, Le loup des sables 1

«Zackarina est fâchée car ses parents, toujours débordés, ont peu de temps à lui accorder. Alors elle part bouder sur la plage. Un jour, elle découvre un petit loup des sables. Un animal extraordinaire au pelage doré, qui se nourrit de la lumière du soleil et du clair de lune. C'est l'ami parfait: il sait répondre, avec patience et fantaisie, à toutes ses questions. Ainsi, tous deux réfléchissent à la colère, aux bobos, à la crainte de perdre son doudou, à l'amour, au bonheur d'avoir des poches dans son pantalon, à la peur du noir... Leurs rencontres sur la plage se renouvellent chaque fois que Zackarina a besoin de parler, de calmer ses inquiétudes ou de jouer. Et, jour après jour, Zackarina grandit!»

Une bouffée de fraîcheur et d'authenticité, ou comment découvrir le monde à hauteur d'enfants. Asa Lind plonge le lecteur dans l'univers aux mille questions de la vivifiante Zackarina, jonglant habilement avec l'imaginaire et abordant avec l'aplomb et la curiosité de l'enfance ces petites et grandes interrogations qui ont titillé l'humanité depuis la nuit des temps. Bercé par les illustrations tendres et douces de Violaine Leroy, cet inénarrable périple au coeur de l'essentiel émeut et fait sourire. Un incontournable pour les jeunes aventuriers de la Vie, à la soif inextinguible de réponses qui ne viennent pas toujours, et pour leurs parents qui savent parfois déjouer la frénésie du quotidien pour savourer des moments hors du temps avec eux. Exquis.


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ★

dimanche 15 septembre 2013

Nous


Par Nicolas Gilbert, Leméac

«Après une présentation informatique ratée devant des clients potentiels, une tenace crise de conscience s'empare d'un jeune Montréalais, qui remet dès lors tout en question. Son père, un homme d'âge mûr, tranquille et serein travailleur d'usine à la veille de la retraite, accompagne quant à lui une collègue immigrée chez les fonctionnaires et y pète inexplicablement les plombs, tandis qu'un étudiant chinois fréquente avec terreur restaurants et cafés de la ville en cherchant à déchiffrer les codes de cette étrange culture. Avec une retenue qui tient de la pudeur, Nicolas Gilbert pose la question de ce qui nous unit - et de ce qui nous détruit. Car tout est lié : sans "nous", qu'est-ce que le "je"?»

Un plongeon au coeur de l'âme humaine, de cette conscience - bénédiction ou fatalité? - qui fait de l'Homme un animal qui réfléchit. Nicolas Gilbert explore avec justesse et lucidité cette fragilité, ce point de faille qui sommeille en chacun de nous. Entrelaçant les destins avec adresse, il entraîne le lecteur dans le tourbillon impromptu d'un quotidien à l'allure pourtant ronronnante, émiettant les certitudes sans crier gare et révélant cette part de chaos de l'humanité, implacable et essentielle, vecteur d'une évolution salutaire. Un opus troublant et fin qui, en cette époque des mille possibles, de l'éparpillement exponentiel, nous pointe habilement notre dénominateur commun...


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ☆


vendredi 13 septembre 2013

Il m'énerve, ce William Parker!


Par Alain M. Bergeron, illustré par Sampar, Soulières, Ma petite vache a mal aux pattes, Dominic 10

«Résumons: depuis ce matin, William Parker à la radio pour me réveiller, à la télé, dans le journal et sur ma boîte de céréales. Et maintenant, il me relance jusque dans la cour de MON école! C’est abominableuuuh! Je me sens en compétition avec lui pour le coeur de ma petite amie. J’aimerais que Pascale-Amélie soupire de cette façon lorsqu’elle pense à moi, comme elle le fait pour son idole. Existe-t-il un vaccin contre ça, madame Piqûre?»

Alain M. Bergeron persiste et signe cette mésaventure toute neuve d'un Dominic qui attire les coups du sort comme pas un. Jouant habilement de sa plume désopilante à souhait, il s'immisce cette fois dans le monde passionné de l'idolâtrie et de la culture pop. S'inspirant gentiment, avec humour et finesse, de l'engouement planétaire pour l'incontournable Justin Bieber alias William Parker, Alain M. Bergeron plonge le lecteur au coeur des angoisses teintées de jalousie d'un Dominic qui voit sa douce petite amie lui échapper au profit d'un culte frénétique voué à la vedette internationale. Mais Dominic a plus d'un tour dans son sac: pour sa chère Pascale-Amélie, il est prêt à tout, même à se ridiculiser en public... Un opuscule savoureux et hilarant qui, par sa candeur, jette un regard rafraîchissant sur la célébrité et ses faces cachées.


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ★