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mercredi 30 mars 2011

Brooklyn

Par Colm Tóibín, McLelland & Stewart

«It is Enniscorthy in the southeast of Ireland in the early 1950s. Eilis Lacey is one among many of her generation who cannot find work at home. Thus when a job is offered in America, it is clear to everyone that she must go. Leaving her family and country, Eilis heads for unfamiliar Brooklyn, and to a crowded boarding house where the landlady’s intense scrutiny and the small jealousies of her fellow residents only deepen her isolation. Slowly, however, the pain of parting is buried beneath the rhythms of her new life — until she begins to realize that she has found a sort of happiness. As she falls in love, news comes from home that forces her back to Enniscorthy, not to the constrictions of her old life, but to new possibilities which conflict deeply with the life she has left behind in Brooklyn.»

Histoire remuante d'un exil forcé. Colm Toibin installe lentement, très lentement (peut-être même un brin trop!) les bases de son intrigue. Bien vite, toutefois, tout se met à débouler, et le lecteur est emporté dans le tourbillon de cette nouvelle vie intense et fascinante. À travers le personnage de Eilis, Toibin fait découvrir l'évolution silencieuse des sentiments lors d'un exil. Bien sûr, aucun exil n'est simple, et plusieurs rendent malheureux, mais très souvent, une période de transition est vécue, une période où l'expatrié ne sent pas encore à l'aise dans son nouveau milieu de vie, mais déjà plus partie prenante de son milieu d'origine: comme s'il n'appartenait ni à l'Ancien, ni au Nouveau, un voyageur de nulle part suspendu entre deux solitudes, un oisillon appenant à voler de ses propres ailes, sans nid vers lequel chercher du réconfort entre les essais. Ce malaise sournois, Toibin le fait poindre et s'installer chez Eilis jusqu'à la décision ultime, climax du roman: dans quel pays choisira-t-elle d'être heureuse, puisqu'il s'agit en effet d'un choix, et non de se laisser porter par le connu, le facile... Si j'ai dû m'accrocher avec détermination à l'histoire, à cause du rythme un brin lent de Toibin, j'ai été amplement récompensée: son roman m'a touchée, émue, chamboulée. À découvrir...


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ☆

Pour le lire en version française

Le petit garçon qui disait toujours «Non!»

Par David Foenkinos, illustré par Soledad Bravi, Albin Michel jeunesse

«Voici l’histoire d’un petit garçon qui disait toujours non. Quand on lui posait une question, il n’y avait aucune surprise. On connaissait déjà la réponse : non. Mais un jour, une nouvelle élève arrive à l’école. Et l’histoire se transforme avec des oui... Ah l’amour!»

Histoire rigolote qui s'épanouit sous la plume habile et moqueuse de David Foenkinos, au grand plaisir du lecteur. Basée sur une prémisse simple, originale et évoluant dans l'univers presque bédéesque de Soledad Bravi, qui n'est pas sans rappeler celui de Sempé, cette aventure est menée joyeusement par un inoubliable petit garçon à la négation facile. Une épopée cocasse qui propose une hypothèse attachante quant à l'origine de la fameuse période du «Non!»...


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ☆

Mon petit amour

Par Stephen Michael King, Scholastic

«Ce petit chien profite de la vie au maximum. Son monde est rempli de couleurs magnifiques et de bruits... des notes qui forment un concert de musique! Le monde est extraordinaire, mais l’endroit le plus coloré, le plus musical, le plus excitant de tous est auprès de toi, mon petit amour!»

Sympathique déclaration d'amour pour les tout-petits. Les mots sont simples, frais et tendres... et les illustrations d'une douceur infinie. Un gentil petit opus à partager avant d'aller dormir...


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ☆


Pour le lire en version originale

Fichu Caneton!

Par Steve Smallman, illustré par Tim Warnes, Mijade

«Monsieur Lapin est un grand collectionneur‚ chaque objet est trié‚ classé‚ étiqueté et rangé avec grand soin chez lui. Un jour‚ il ramène un bel objet lisse et rond à la maison. Mais voilà qu’il se fendille et qu’il en sort… un petit caneton tout jaune et gluant! Un bébé‚ cela vous met la maison sens dessus dessous: fichu caneton! Il faut vite retrouver sa maman… mais quand voici venu le moment de se séparer‚ Monsieur Lapin se demande s’il n’a pas pris goût à ce joyeux remue–ménage!»

Histoire «classique» tournant autour de l'inévitable combat entre l'Ordre et le Désordre. Steve Smallman propose un déroulement sympathique de l'action... et surtout, un attachant petit personnage de caneton, à faire fondre la résistance du plus ermite des lapins! Les illustrations de Tim Warnes présentent une texture intéressante, rendant les émotions avec éloquence. Un petit album qui sait émouvoir par moment, sans froisser les habitudes des lecteurs, mais qui, dans l'ensemble, ne sort pas vraiment des sentiers battus, à mon grand regret...


Lili lui donne: ★ ★ ★ ☆ ☆