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vendredi 27 mai 2016

La femme aux cartes postales


Scénario de Claude Paiement, dessins de Jean-Paul Eid, chez La Pastèque.
Résumé de l'éditeur:
«1957. Rose quitte sa Gaspésie natale en laissant, derrière elle, une lettre sur son oreiller. Elle n’a qu’un rêve en tête: briller sur les scènes des prestigieux cabarets de la métropole. À cette époque, Montréal est un haut lieu de la vie nocturne et l’une des escales obligées des plus grands jazzmen. Les nightclubs brillent de tous leurs feux et la mafia fait des affaires d’or. Mais l’arrivée du rock’n’roll, l’engouement pour la télévision et l’élection du jeune et incorruptible maire Jean Drapeau va sonner le glas de cet âge d’or.
2002. En Gaspésie, un étranger vient d’acquérir une maison abandonnée mise aux enchères; photos aux murs, vieux piano désaccordé et au fond d’un garde robe, un terrible secret de famille...»

Dans l'obscurantisme d'une société où la conformité est de mise, où il est préférable de taire son unicité pour mieux se fondre dans la masse docile d'un Québec sous la poigne implacable de Duplessis, une femme ose l'inconcevable: suivre son instinct et sa passion. Portée par la musique et le jazz enfumé des cabarets de Montréal, elle chante son émancipation, réécrivant sa vie au fur et à mesure des opportunités. Mais le Destin, cet empêcheur de tourner en rond, vient soudainement brouiller ses cartes postales, muselant son envol, la laissant sans mots. Misant sur une remarquable narration à quatre mains, Claude Paiement et Jean-Paul Eid racontent avec dextérité et finesse l’histoire à rebrousse-temps de la musique qui envoûte et de la Vie qui parfois, bipolaire, sème le rêve et récolte la torpeur. Orchestrée avec brio à travers un scénario jonglant délicieusement avec la musique et l’Histoire, et portée par un univers visuel tout en demi-teintes et en éloquence, cette chronique singulière sait dire avec justesse et sensibilité les remuantes montagnes russes de la passion avec un grand «P». Un sublime voyage aux confins de l’âme humaine, dans tout ce qu’elle a d’authentique et d'indomptable. 


Lili lui donne: ✮ ✮ ✮ ✮ ✮




Mon mois de mai
du Défi littéraire 2016