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dimanche 30 avril 2017

La boîte à secrets (L’étrange boutique de Miss Potimary, t.1)


Scénario d'Ingrid Chabbert, dessins de Séverine Lefebvre, Série Miss Potimary, t.1, chez Jungle.
Résumé de l'éditeur:
«Le jour de son neuvième anniversaire, Betty reçoit de quoi s’acheter un cadeau toute seule, comme une grande. En se promenant dans les rues de son village, elle tombe sur une surprenante boutique qu’elle n’avait jamais remarquée. A l’intérieur, c’est un véritable capharnaüm, des objets mystérieux s’entassent jusqu’au plafond dans une atmosphère de magie et de poussière. Betty craque pour une magnifique boîte à secrets japonaise : son cadeau est tout trouvé. Mais la propriétaire de la boutique, l’étrange Miss Potimary, la met en garde : cette boîte renferme des mystères, il ne faut pas l’utiliser n’importe comment! De retour chez elle, la petite fille s’acharne à résoudre le casse-tête mais sans succès. Au bout de plusieurs heures, en pleine nuit, le mécanisme finit par s’ouvrir… Betty et Dare-Dare, sa souris de compagnie, sont aspirées par un puissant tourbillon et se retrouvent projetées 30 ans en arrière!»

Et si le Temps n’était pas aussi linéaire qu’on le pense? Et si la curiosité et la détermination pouvaient faire un pied-de-nez à l’impossible? Et si ce n’était finalement que le commencement d’une aventure au-delà des ronronnants possibles? Alliant verve coquine, péripéties rocambolesques et visuel à la composition éloquente, le créatif tandem Chabbert-Lefebvre tricote un périple palpitant, à l’imaginaire foisonnant. Porté par l’irrésistible Betty et sa diva de souris, Dare-Dare, cet opus chamboule joyeusement les conventions spatio-temporelles, titillant ainsi sans vergogne la soif inextinguible du lecteur pour la suite de ces ébouriffantes pérégrinations.


Lili lui donne: ✮ ✮ ✮ ✮ ✩

jeudi 27 avril 2017

Une BD par jour...

Source: Wikimedia Commons
Le mois de mai arrive à grands pas, et, avec lui, outre le beau temps (si on a de la chance!), l'opportunité de se plonger le nez dans les bulles: celles, bavardes, qui narrent joyeusement les BD et romans graphiques de ce monde.

Initialement lancée par les Bibliothèques de Montréal, le «mois de la BD» est devenu rapidement un incontournable pour les amateurs de phylactères, qu'ils soient des lecteurs au long cours, ou des néophytes de la bulle. D'ailleurs, le dynamique Festival de la BD de Montréal (du 26 au 28 mai 2017), qui en est à sa 6e édition, fait foi de cet engouement, en proposant une chouette programmation chaque année.

Alors, que ce soit pour un premier plongeon dans l'univers des phylactères, le retour de l'enfant prodigue vers la BD, ou encore la frénésie gourmande d'un avide habitué des bulles, en mai, laissez-vous donc tenter! Tout le monde sait qu'une BD par jour, éloigne l'ennui pour toujours!

Pour vous titiller la curiosité, n'hésitez pas à vous laisser inspirer par les lectures à bulles de Lili! (Pour une navigation plus précise dans les différents genres de bandes dessinées, utilisez l'outil de recherche par genre, dans la colonne de droite, sous les rubriques BD et Romans graphiques)



mercredi 26 avril 2017

Le plus petit baiser jamais recensé

Par Mathias Malzieu, chez Flammarion.
Quatrième de couverture:
«Un inventeur - dépressif rencontre une fille qui disparaît quand on l'embrasse. Alors qu'ils échangent le plus petit baiser jamais recensé, elle se volatilise d'un coup. Aidé par un détective à la retraite et un perroquet hors du commun, l'inventeur se lance alors à la recherche de celle qui "fait pousser des roses dans le trou d'obus qui lui sert de coeur". Ces deux grands brûlés de l'amour sauront-ils affronter leurs peurs pour vivre leur histoire?»

L’amour, cet insaisissable, ce coquin de charmeur à la fougue imprévisible. Cet empêcheur de vivre en rond. Ce bourlingueur sournois des coeurs en déroute. Ce cavaleur impénitent des Destins tranquilles. Oui, cet amour en majuscules, qui chamboule tout, sans crier gare. Cet amour qui euphémise le réel, ou le lance en hyperbole. Cet amour responsable de bien des grands maux, et de tant d’autres mots. Cet amour… D’une plume tout en douce finesse et en malicieuse lucidité, Mathias Malzieu raconte la plus grande aventure qui soit: l’universel combat de l'humain contre lui-même, son incurable peur de ces failles dans la carapace, qui, pourtant, font partie du charme d'exister. Faisant valser avec justesse le possible avec le délicieusement improbable, cet opuscule sait nourrir le rêve et virevolter l’imaginaire, déjouant habilement le prévisible, et jonglant avec les mots avec une irrésistible virtuosité. 


Lili lui donne: ✮ ✮ ✮ ✮ ✮  

jeudi 13 avril 2017

Comme un roman

Par Daniel Pennac, illustré par Quentin Blake, édition anniversaire, chez D'Eux.
Résumé de l'éditeur:
«Enseignant, auteur, père et lecteur, Daniel Pennac livre ici ses réflexions et ses observations sur la lecture et sur la place des livres dans notre vie.»

Les mots peuvent distiller les possibles, évoquer l’inénarrable, faire sourire le prévisible, mais ils peuvent aussi, si on n’y prend pas garde, devenir des épées de Damoclès dogmatiques menaçant sournoisement le plaisir de lire. À nous de nous assurer qu’ils demeurent, aux yeux de tous, des complices de tous les instants, et non pas des ennemis de l’ombre. Dans cet essai incontournable sur le lecteur et la lecture, Daniel Pennac raconte les mots comme on souffle une histoire aux oreilles ébahies de l’enfance. Secouant avec justesse et humour les certitudes (ô ces certitudes du bien-pensant!) d’une société qui semble édifier la lecture au rang de devoir oubliant au passage son essence même,  Daniel Pennac ose clamer, d’une plume à la verve délicieuse, que si l’amour des mots est l’affaire de tous, il importe de le faire naître à l’image de chacun. Un opuscule indispensable dont le Temps n’use pas la pertinence, réédité dans de sublimes atours, et qui, surtout, fait pétiller le regard et rêver entre les lignes. 


Lili lui donne: ✮ ✮ ✮ ✮ ✮

mercredi 5 avril 2017

Space Dumplins

Scénario et dessins de Craig Thompson, chez Scholastic.
Résumé de l'éditeur:
«For Violet Marlocke, family is the most important thing in the whole galaxy. So when her father goes missing while on a hazardous job, she can't just sit around and do nothing. To get him back, Violet throws caution to the stars and sets out with a group of misfit friends on a quest to find him. But space is big and dangerous, and she soon discovers that her dad has been swallowed by a giant, planet-eating whale. With her father's life on the line, nothing is going to stop Violet from trying to rescue him and keep her family together.»

Dans un futur pas si lointain, où la Terre ne semble plus en être une d’accueil, et où l’humanité est devenue une minorité migrante intergalactique, la société s’organise et se désorganise au gré du plus offrant, calquant le déséquilibre séculaire des privilèges. Au centre de tout ça, Violet (et sa candide détermination) ose prendre sa place dans le chaos ambiant. Et s’il suffisait de se laisser parler le coeur et vrombir l’amitié pour accomplir l’impensable? D’une plume à l’imaginaire foisonnant et à la verve cocasse, Craig Thompson plonge le lecteur dans un space opéra déjanté, aux personnages délicieusement singuliers et aux rebondissements joyeusement ébouriffants. Voguant au coeur d’un visuel touffu et coloré, et usant habilement de références malicieuses à divers univers fictifs et événements réels, cet opus improbable fera rigoler sans vergogne.

Attention toutefois! À cause des nombreux référents et coquins jeux de mots, il est fortement suggéré de lire ce roman graphique en version originale anglaise pour en apprécier pleinement les subtilités: la traduction française ne parvient malheureusement pas à transmettre la finesse du ton original de Thompson.


Lili lui donne: ✮ ✮ ✮ ✮ ✩


Pour le lire en version française
(peu recommandé!)

dimanche 2 avril 2017

Colère de loup

Par Louison Nielman, illustré par Nathalie Janer, chez Gautier-Languereau.
Quatrième de couverture:
«Un loup en colère surgit dans la cuisine de Maminette... Comment réussir à le calmer?»

Maminette est la reine de sa cuisine (entre autres!). Elle y concocte joyeusement des petits à bonheur à dévorer. Pour tous les appétits (et surtout, les faims de loup!). Or, voilà que cogne à sa porte un vrai de vrai loup. Renfrogné et de mauvais poil. Et pas de Petit Chaperon Rouge en vue. D’abord un brin étonnée, Maminette sent rapidement qu’il y a colère sous museau, et décide de prendre les choses en mains. Tricotant astucieusement entre les mailles des conventions, Louison Nielman réinvente le rôle de Mère-Grand et de son Petit Chaperon Rouge, proposant malicieusement son fin mot de l’histoire, et bousculant sans vergogne le mythe persistant du terrible Loup. S’épanouissant sous la palette ébouriffée de Nathalie Janer, aux tendres et éloquents délavés, cet album sait dire avec justesse et humour cette tempête qui se tapit sournoisement en chacun de nous, défiant la naissance du sourire, et menaçant d'assombrir notre journée sans crier gare.


Lili lui donne: ✮ ✮ ✮ ✮ ✮

samedi 1 avril 2017

Le bois dormait

Écrit et illustré par Rebecca Dautremer, chez Sarbacane.
Quatrième de couverture:
«Dormir, dormir, d'accord! Mais 100 ans?!... C'est un peu long, non?»

Il était deux fois, un Bois qui dormait. Un hameau dont le cours des choses était suspendu aux lèvres d’un Prince qui se faisait attendre. Une histoire de coups du sort et de malchance ensommeillée, jusqu’au bonheur culminant de la tombée des rideaux. Cette histoire se murmure depuis la nuit des Temps. Et bien sûr, tout le monde la connaît. Tous. Petits et grands. Princes passés, et ceux en devenir. Et pourtant, lorsqu’il y mettra réellement les pieds, le Prince, dans ce Bois au sablier figé, il le verra comme si c’était la toute première fois. Avec le regard émerveillé de celui qui se risque à penser qu’il peut, peut-être, s’il l’ose, être l’étincelle coquine qui chatouillera les existences engourdies. D’une plume tout en finesse et en humour, bercée par la palette riche et évocatrice de son univers visuel, Rebecca Dautremer détricote astucieusement les conventions de ce conte usé par des années d’enfance avide d’un imaginaire traditionnel. Jonglant malicieusement entre les dialogues coquins de narrateurs qui ne se laissent pas avoir par le premier mythe venu, et l’éloquence muette d’illustrations à la composition tendre et émouvante, ce sublime opuscule chamboule délicieusement l’ordre établi, chuchotant in petto d’inénarrables possibles.


Lili lui donne: ✮ ✮ ✮ ✮ ✮