Vous cherchez?

lundi 16 mai 2011

Auto-Stop

Par Daniel Bélanger, Les Allusifs, Les peurs

«Auto-Stop est un récit intime en forme de poèmes/chansons qui explore la peur d’exister. Une déambulation, au gré des humeurs et réflexions, d’un homme lors d’un voyage en Italie où il rencontre une jeune femme. Coup de foudre et tremblement du temps. Il vivra une aventure inoubliable avec cette Italienne qu’il quittera aussi subitement qu’il l’a rencontrée. Une histoire d'amour qui brûle par deux bouts : celui de l'idéalisme d'un amour inaccessible, et celui vertigineux des abysses de sentiments contradictoires. Un dévoilement progressif tisse un suspense d'une très grande efficacité. Le tout sous un ciel florentin croqué par la finesse d’un poète.»

Un agréable petit opus saugrenu et poétique en forme de voyage quasi-initiatique. La plume de Daniel Bélanger virevolte avec aisance dans l'univers des mots, peignant le périple de Vincent par petites touches d'authenticité, et gardant habilement au fond de son encrier une chute sympathique pour la toute, toute fin. Un récit joyeusement fleuri et incontestablement touchant à découvrir...


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ☆

Le coeur et la bouteille

Par Oliver Jeffers, Kaleidoscope

«C’est l’histoire d’une petite fille emplie de toutes les curiosités du monde qui fait un jour une tragique découverte. Alors la petite fille décide de mettre son coeur à l’abri des bouleversements de la vie. Mais quand saura-t-elle remettre son coeur à sa place? Et comment?»

Une histoire toute en douceur, saupoudrée d'un brin de tristesse. La narration, simple, peu loquace et pourtant si éloquente, m'a séduite. Quant aux illustrations émouvantes à la palette tendrement délavée, elles m'ont envoûtée, littéralement. Un voyage en demi-teintes au coeur d'une grande peine de petit et qui, sans pontifier, fait comprendre que le soleil peut toujours poindre au bout du chemin, si on sait bien s'entourer...


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ★    

La croûte

Par Charlotte Moundlic, illustré Olivier Tallec, Flammarion, Albums du Père Castor

«Quand une maman meurt, rien n'est plus comme avant. On continue à vivre, à jouer, à respirer. Comment faire alors pour ne pas l'oublier? On cherche son odeur, on entend sa voix, on voudrait toujours les garder avec soi, comme quand elle était là...»

Émouvante variation sur le thème de la mort de l'être aimé et de la vie qui continue après, malgré tout. La prémisse de l'histoire est fort intéressante et aborde un sujet délicat habilement, sans trop de prétentions pédagogiques ostensibles. Toutefois, la narration inonde le vide vertigineux auquel font face les personnages d'une avalanche de mots; je crois qu'un brin d'élagage aurait pu être fait, ce qui aurait fait s'épanouir encore plus ce petit conte tendre et sensible. En ce qui concerne l'univers visuel créé par Olivier Tallec, j'ai été totalement envoûté: une simplicité colorée et éloquente qui ne peut que ravir les yeux! Un joli album à feuilleter tout doucement, le temps que «la croûte» cicatrise...


Lili lui donne: ★ ★ ★ ★ ☆