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mercredi 27 mai 2015

Guitare manouche

Par Hervé Mostron, Oslo, Polar, Les enquêtes de Sam 1

«Elle s'appelle Mina et vient d'emménager avec son bébé dans l'immeuble de Sam, 11 ans, le fils de la concierge. Mina est roumaine et joue de la guitare dans la rue, elle en joue si bien que Sam est touché au coeur en entendant la jeune femme. Mais lorsque le couple qui l'hébergeait « pour la dépanner » disparaît en emportant son enfant, Mina s'effondre, et disparaît à son tour. Sam décide alors de prendre tous les risques pour lui rendre son fils.»

Il s’appelle Sam. Il a onze ans, le coeur grand comme la Terre, un horaire bien rempli de fils de la concierge de l’immeuble et le regard qui voit la vie en poésie. Quand Mina croise son chemin, avec sa guitare qui chante et son petit Pépito, Sam tombe sous le charme de sa musique et de cette mélancolie dans ses yeux. Dès lors, il sera prêt à tout pour que Mina soit heureuse… même s’il lui faudra pour cela jouer les détectives audacieux et les agents d’artiste improvisés. D’une plume qui fleure bon l’enfance, sa candeur, son authenticité et qui sait dire avec finesse la part de rêve au quotidien, Hervé Mostron tricote une enquête singulière, menée habilement, avec humour et amour, par le plus irrésistible détective en herbe qui soit. Un opuscule tendre et juste qui ose sortir des ornières et qui laisse les mots évoquer joyeusement entre les lignes.


Lili lui donne: ✮ ✮ ✮ ✮ ✩

dimanche 24 mai 2015

La Guerre des arts


Scénario et dessins: Francis Desharnais, Pow Pow

«Lorsqu'une civilisation extra-terrestre menacée d'extinction culturelle kidnappe tous les artistes de la Terre, l'humanité doit apprendre à vivre dans un monde sans art! Tandis que leurs créateurs traversent de nombreuses galaxies pour initier le peuple des Travelinband au terrifiant pouvoir de la beauté, les Terriens désemparés sont condamnés à écouter en boucle des vieux hits de CCR… et à se débrouiller sans plombiers.»

Des extra-terrestres hyper-cartésiens en détresse. Une nation entière qui doit  réapprendre l'art de créer pour repousser les envahisseurs. Tous les artistes de la Terre (incluant les designers d'îlots de cuisine!) envoyés malgré eux à leur rescousse. Les terriens pourront-ils survivre à une existence sans art? Francis Desharnais tricote avec un aplomb malicieux un possible futur pour une planète qui ne reconnaît plus (ou si peu) l'importance de l'art pour assurer la pérennité de l'humanité. Choisissant audacieusement une scénarisation visuelle totalement exempte de personnages et composée des dix mêmes cases répétées à l’infini, il force ainsi le lecteur à se bousculer l'imaginaire afin de se faire sa propre idée du déroulement de cette apocalypse interstellaire farfelue. Un petit bijou de lucidité taquine et espiègle qui souligne avec justesse l’absurdité du prêt-à-penser et des certitudes ronronnantes des adeptes de la rentabilité à tout prix, en ces temps où on tente d'asphyxier la culture sous prétexte d'aveugle efficience économique.

Lili lui donne: ✮ ✮ ✮ ✮ ✮