Vous cherchez?

vendredi 23 juin 2017

Les luttes fécondes : libérer le désir en amour et en politique

Par Catherine Dorion, collection Documents, chez Atelier 10.
Quatrième de couverture (extrait):
«En politique comme en amour, nos énergies sont, la plupart du temps, soigneusement contenues à l’intérieur de cadres qui «organisent» les liens qui nous unissent, et qui empêchent les révolutions de prendre pied. Le couple. Nos institutions politiques. Les élections. Ce livre parle du désir qui cherche à s’exprimer entre deux (ou cent-mille) personnes, et de ce qui a été mis en place pour le garder emprisonné. Ce livre est un plan d’évasion.»

Dans nos sociétés bien organisées, l’humain tend à vouloir encadrer tout ce qui veut sortir des ornières : les idées, les pulsions, les initiatives, le démesuré, le spontané, l’irrésistible. L’humain veut encadrer le sublime pour l’empêcher de chambouler les certitudes sans vergogne, pour éviter qu’il fasse tomber les œillères du quotidien sans crier gare. Il s’empresse donc, trop souvent, de lui construire une cage dorée, tout de rationnel et d’obligations vêtue. L’humain a soif de liberté et d’authenticité, et les enferme pourtant à doubles tours derrière des normes asphyxiantes. L’humain est un inénarrable paradoxe sur deux pattes. De sa plume échevelée, à la verve décidée et à l’esprit délicieusement indomptable, Catherine Dorion souffle avec audace une ode au désir dans tout ce qu’il a de plus fructueux, dérangeant, et inspirant. Un opuscule ébouriffant et nécessaire, qui sait ébranler le pouvoir hypnotisant de la peur de l’éphémère, réveillant le peuple engourdi par trop d’années à sommeiller au bois dormant et lui insufflant une salutaire bouffée de rébellion contre ce plomb qu’il se met lui-même dans l’aile du rêve.


Lili lui donne: ✮ ✮ ✮ ✮ ✮ 

vendredi 9 juin 2017

The Tin Forest

Par Helen Ward, illustré par Wayne Anderson, chez Dutton Books.
Quatrième de couverture:
«There was once a wide, windswept place… but where there is a dream, hope can grow.»

Il était une fois, au coeur des rebuts du monde, un homme qui rêvait d’un Ailleurs luxuriant, pour faire fleurir la grisaille de son existence. Et si, à force de s’imaginer le réel, le rêve pouvait devenir réalité? D’une plume tout en finesse, portée par le foisonnant imaginaire visuel de Wayne Anderson, Helen Ward raconte avec sensibilité la force tranquille de l’humain qui ose voir par-delà les possibles. Émouvante ode à l’improbable, et clin d’oeil à cette nature qui est de plus en plus en voie d’extinction, cet opuscule sait dire avec justesse qu’à rêve vaillant, rien d’impossible.


Lili lui donne: ✮ ✮ ✮ ✮ ✮ 

mercredi 7 juin 2017

Furiously Happy

Par Jenny Lawson, chez Flatiron Books.
Résumé de l'éditeur (extrait):
In Furiously Happy, #1 New York Times bestselling author Jenny Lawson explores her lifelong battle with mental illness. A hysterical, ridiculous book about crippling depression and anxiety? That sounds like a terrible idea. But terrible ideas are what Jenny does best. 
As Jenny says: "Some people might think that being 'furiously happy' is just an excuse to be stupid and irresponsible and invite a herd of kangaroos over to your house without telling your husband first because you suspect he would say no since he's never particularly liked kangaroos. And that would be ridiculous because no one would invite a herd of kangaroos into their house. Two is the limit. I speak from personal experience. My husband says that none is the new limit. I say he should have been clearer about that before I rented all those kangaroos."
"Most of my favorite people are dangerously fucked-up but you'd never guess because we've learned to bare it so honestly that it becomes the new normal. Like John Hughes wrote in The Breakfast Club, 'We're all pretty bizarre. Some of us are just better at hiding it.' Except go back and cross out the word 'hiding.'"
Furiously Happy is about "taking those moments when things are fine and making them amazing, because those moments are what make us who we are, and they're the same moments we take into battle with us when our brains declare war on our very existence. It's the difference between "surviving life" and "living life". It's the difference between "taking a shower" and "teaching your monkey butler how to shampoo your hair." It's the difference between being "sane" and being "furiously happy."

Il y a de ces maux qui font basculer le quotidien. Qui forcent à plonger de l’autre côté du miroir. Qui brouillent les antennes et effacent les pistes. Et pourtant, ce sont les maux que personnes n’osent mettre en mots. Les maux qu’on subit tout bas, en se condamnant d’avance de ne pas savoir comment les affronter. Ce sont les maux qui prolifèrent, sournois et malins, dans l’antichambre silencieux de la honte. Dans les limbes vertigineuses de la dégringolade des repères. Ce sont les maux qui grugent le quotidien et assombrissent les arcs-en-ciels. Et si on prenait le temps de les mettre en mots? Et si, même, on se donnait le droit de sourire un brin devant leur irréductible et malicieuse créativité? D’une plume tout en humour et en authenticité, Jenny Lawson raconte avec un irrésistible aplomb la maladie mentale et ses tentaculaires implications. Sans tomber dans l’apitoiement, ou la leçon pontifiante, elle secoue joyeusement les préjugés, bouleverse les certitudes et sème un rafraîchissant espoir dans ces eaux habituellement si troubles. Un opus déjanté, hilarant et indispensable, à semer à tout vent, pour faire tomber les oeillères de l'ignorance, et celles de la solitude.

Lili lui donne: ✮ ✮ ✮ ✮ ✮