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mardi 28 juin 2011

Tonoharu

Par Lars Martinson, Le Lézard Noir

«Ce roman graphique américain, paru à l’origine en deux volumes, suit Daniel Wells à son arrivée dans une petite ville de la province japonaise au poste d’assistant scolaire. Loin du Japon qu’il espérait, il est bientôt confronté à un pays froid et terne, où le moindre contact social relève de l’exploit. Ce journal d’une solitude semi-autobiographique suit les difficiles tentatives du jeune homme pour s’intégrer à une société étrange et étrangère. Lars Martinson propose une sorte de Stupeur et Tremblement ou de Lost in Translation subtil et feutré, où le Japon se dévoile dans un trait dur et dans le silence d’une province grise et monolithique. A l’opposée d’un pays souvent décrit comme excessif, Tônoharu dresse le portrait d’un Japon très différent, source de désillusion pour l’Occidental plus habitué aux anime et aux frasques de la mégalopole tokyoïte. La rigidité feinte du dessin, qui révèle l’influence de Chris Ware et de Seth, résonne avec l’immobilisme de la vie du personnage, empruntant parfois au registre des gravures qui ont fait les grands récits de voyage européens.»

Sobre BD/roman-graphique mettant en scène le mal du pays d'un ressortissant américain travaillant au Japon de façon temporaire. Dans un style autobiographique (sans l'être, selon l'auteur), le scénario est plutôt monotone, rendant compte sans grand éclat du quotidien d'un être un poil perdu et désabusé, «lost in translation» et sans ambition. La mise en images plutôt sombre, aux accents rétros m'a plu, mais globalement, l'épopée m'a un brin déçue. Disons que, dans le même genre, je préfère Chroniques birmanes, de Guy Delisle...


Lili lui donne: ★ ★ ★ ☆ ☆

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